Lella Lombardi : la Femme 1 de la Formule 1
Dans la plupart des sports, les hommes et les femmes ne concourent qu’entre eux. Il est également vrai de dire que certains sports sont vus plus féminins et d’autres plus masculins. Parmi ceux-ci, les courses automobiles paraissent être un bon exemple. Cependant, saviez-vous que les pilotes qui s’affrontent en Formule 1, par exemple pris totalement au hasard, peuvent en théorie être des hommes et des femmes ?
C’est une femme qui a marqué l’Histoire de l’automobile : elle ne fut pas la première pilote mais la seconde à s’immiscer sur les circuits d’ordinaire si masculins de la F1. L’italienne surnommée la Tigresse de Turin marqua pourtant la discipline car elle participa à 3 saisons (1974-1976), prit le départ de 12 Grands Prix, dont celui d’Espagne en 1975 qui marquera au fer rouge son nom dans les esprits, mais d’une façon quelques peu incongrue…
Sans plus attendre, découvrons ensemble le parcours de Lella Lombardie, pilote des années 70 🏁
Lombardi : le parcours d'une battante
Dans les années 60, elle débuta dans les sports mécaniques. Elle ne brille pas, mais sa détermination est sans faille. Elle participe à sa première course en 1965. Petit à petit elle gravit les échelons pour finalement se classer cinquième de Formule 5000 européenne en 1974 avec une Lola T330. L’aventure ne fait que commencer. Elle participe cette année là à son tout premier Grand Prix, en Grande Bretagne. A 31 ans, sa première participation en F1 se fera beaucoup remarquer mais elle n’en à que faire. Au volant de sa Brabham BT42 , elle concoure avec fierté pour la toute première fois. Malheureusement, elle ne parvient pas à se qualifier pour le Grand prix d’Angleterre ce qui rassure les plus machos de l’assemblée mais qui ne réussit pas à l’abattre. Détermination et force de caractère sont les deux grands traits qui la caractérisent.
D’ailleurs, elle ne reste pas sur cette défaite. En effet, la Tigresse porte bien ce nom car si l’on devait décrire son parcours, on commencerait par parler de détermination sans faille. Sur le circuit, elle reste discrète mais son niveau est solide, surtout qu’en ces temps là, on ne peut pas dire que le conseil de classe lui donnait les encouragements.
Catégorie dite reine des sports automobiles, la Formule 1 ou F1 pour les intimes est l’un des sports les plus spectaculaires mais également l’un des plus dangereux. Ca ne l’arrête pas. Dès 1975, Lella Lombardi se relève, appuyée par les écuries March, intéressées par le grabuge médiatique que peut provoquer la participation d’une femme.
Elle parviendra cette année là à se qualifier et prendra le départ du Grand Prix d’Espagne.
Un demi-point pour les femmes
Le 27 avril 1975, sur le circuit de Montjuic le Grand prix d’Espagne ne savait pas encore qu’il resterait gravé dans les mémoires pour différentes raisons. Un accident tragique, celui de Rolf Stommelen, survint à mi-parcours, entrainant la mort de plusieurs spectateurs ce qui stoppa nette la course à 29 tours sur 75. Les six premiers au classement marquèrent alors la moitié des points d’usage. Et devinez qui était parmi ceux-là ?
Sixième au moment où la course prend fin, Lella Lombardi entra dans l’histoire non seulement par ce demi-point de la sixième place, mais surtout, en devenant la première femme à inscrire des points – enfin façon de parler – en Formule 1. Avec ses 12 départs en F1, Lella Lombardie entra dans l’histoire et détient à ce jour le record féminin du nombre de départs (et du nombre de points…).
Par la suite, elle quitta les monoplaces pour s’orienter vers l’Endurance, notamment Les 6h de Pergusa en 1979 ou encore les 6h du Mugello, saison durant laquelle elle se classe 5ème des championnats du monde des pilotes. Elle participa aussi quatre fois aux 24h du Mans entre 1975 et 1980. On ne l’arrêtait plus puisqu’elle courut après ça en championnat d’Europe des voitures de tourisme dans les années 80.
Elle s’éteignit des suites d’un cancer en 1992 à presque 51 ans, après avoir fait de son nom une référence pour toutes les femmes pilote qui lui succèderont et marqué l’histoire de la Formule 1 à la surprise de tous.
